Lithia, depuis que tu es sortie du ventre de ta mère, en tant que future immortelle, tu as peut-être sans le savoir donné au dieu de la mort l'opportunité de faire abattre sa faux sur ta famille.Alors que tu n'avais que 5 ans, te baignant avec ton frère cadet d'un an. Tu te séchas sans te douter que ceci serait la dernière fois que tu verrais celui qui avait partagé ton bain en vie. Tu entendis un bruit de glissade et en te retournant, tu le vis se noyant sans même que tu ne veuilles ou que tu ne puisses bouger. Il avait l'habitude de te faire tomber dans le panneau, et cette fois-ci aussi tu aurais voulu avec du recul que ce soit le cas. Tu lui as même souri, avant de lui demander d'arrêter, voyant qu'il devenait moins virulent dans sa tentative de rester hors de l'eau. Ta mère, passa devant la salle de bain, vous demanda de sortir pour sortir dehors, mais en voyant la situation qu'il y avait à l'intérieur, se précipita dans la baignoire pour le récupérer, te criant dessus et te demandant pourquoi tu ne l'avais pas aidé. Tu ne compris qu'à cet instant qu'il n'y avait jamais eu de jeu cette fois-ci, que tu ne jouerais plus jamais avec lui. Tu sentis tes larmes couler sur tes joues toutes rondes. Tu as vu la mort bien trop tôt, fixant sans vraiment le comprendre le corps de ton petit frère dans les bras de ta mère, alors que celle-ci berçait le corps sans vie dans ses bras. Ta famille fut en deuil à partir de ce moment là, bien que la mort du petit ne soit pas rejetée sur toi, bien au contraire. Tu es devenue plus renfermée, ne cherchant plus à te faire le moindre ami pour ne plus avoir à souffrir.
C'est à cette période qu'un nouveau changement se mit en place dans ta vie. Sans doute à cause de cet événement traumatisant, mais Lithia avait commencé mois après mois à ne plus y voir. Après avoir passé des examens, ils furent sur d'une chose, ce changement qui était en train de s'opérer sur toi allait devenir irrémédiable.  

Pendant deux ans, tu as dû subir l'aveuglement progressif. Sans que tu ne puisse rien y faire. Tes parents prièrent ce qu'ils connaissaient pour que cela n'arrive pas. Pourtant, tu t'y étais résignée et étais presque prête à passer la ligne. Ce fut dans l'année de tes 7 ans que finalement tu ne vis plus que du noir. On t'avais appris le braille et bien que certaines personnes auraient pu trouver tes parents et plus particulièrement ta mère de dure, il n'en fut rien, Tu la remercies de t'avoir laissée te débrouiller lorsque tu chutais, malgré tes pleures et tes réclamations. Quant tu fus en âge de comprendre, tu appris que ce fut aussi du pour elle qui devait regarder son enfant dans le besoin sans devoir bouger le petit doigt.

Toi, la jeune aveugle reçues aussi une formation musicale, où l'on put te découvrir ton don de l'oreille parfaite. Tu y restas pendant un long moment, apprenant à jouer de la flute, de la guitare, du piano et de la harpe. Quand tu revins dans le foyer maternel, tu gardas pourtant cette phobie de l'eau te contentant de douche rapide ou l'eau ne te touchais que quelques instants. Tu profitais de ton temps pour jouer et faire profiter les gens, bien que ce soit de façon bénévole dans la rue, certains venaient déposer quelques pièces devant ton nez. C'est ainsi qu'un petit groupe t'approcha, sans chercher à s'approprier tes capacités. Tu devins petit à petit moins farouche envers eux, bien que gardant certaines distances avec eux. Restant avec eux, sur le bord du ponton, effrayée d'entendre l'eau lorsque l'un de tes camarades venait à plonger dans celle-ci, tu ne vint jamais leur avouer cette peur d'aller dans l'eau, ne sachant même pas nager. Les rires et autres bruits ne firent qu'endormir ton plus grand danger. L'un des amis vint alors t'attraper et te porter comme si tu étais une princesse avant de courir pou sauter brusquement dans l'eau, alors que tu étais encore pourtant toute habillée. Lorsque tu sentis qu'il te lançais dans le vide, un cri s'échappa de ta gorge, les bras et doigts tendus pour attraper n'importe quoi et revenir sur la terre sèche. Malheureusement, la sensation peu à peu plus présente de l'eau dans ton dos te firent peur et c'est la bouche ouverte que tu tombas complètement dans l'eau buvant la tasse et t'étouffant avec l'eau, finissant par te noyer. Tu te sentais partir vers un monde meilleur, avant de sentir une main ferme s'agripper à ton poignet et te ramener sur la terre ferme. C'est ensuite une bouche se posant sur la tienne, soufflant pour essayer de retirer le liquide de tes poumons qui te gêna. TU te redressas soudainement, crachant ce qui était en toi. Après ça, tu ne les approcheras plus, tu n'essayeras plus de devenir une de leur amie.

Et puis tu t'étais découvert ce don, celui de la terre. Avec le temps tu arrivais à capter les vibrations et donc savoir par la même occasion où les objets ou les choses, voir même les gens se trouvaient. Perturbant au premier abord, tu avais appris à t'en servir à bon escient. La terre était devenue pour toi quelque chose, quelqu'un de rassurant. Tes parents ne te crurent pas, jusqu'à ce que tu leur en fasse la démonstration, mais durent bien s'avouer vaincus en te voyant à l'oeuvre. C'est aussi pour cela que tu te décidas de partir, loin et éviter que les autres ne pense que c'est de famille et que cela tombe sur eux. Tu avais entendu parlé de Sokujitsu, un endroit où les gens comme toi allaient. Tu y rencontras ton animal de compagnie, un panda roux que tu nommeras Cheria, venant de « to cherish » puisque tu l'as récupéré dans un état de faiblesse important. Après ça tu postulas à l'école en tant que surveillante,