Vous ne savez pas qui je suis ? Pourtant depuis le début vous ne lisez. Vous ne comprenez toujours pas ? Je suis celle qui vous raconte ce qui c'est passé, et se passera dans cette ville. Je suis la narratrice ! Je m'appelle Kaoruko Hyuuga. Enfant né d'une liaison entre un frère et sa sœur. Pas très catholique comme sujet de conversation lorsque tu es petit et qu'on te demande comment se sont connus tes parents. Le pire, les gens pensent toujours que la consanguinité fait avoir des enfants ayant des troubles mentaux ou de mobilité. Je dois être un peu l'exception à la règle. Je n'ai pas vraiment à me plaindre de mon enfance vu que ma mère s'occupait bien de moi ainsi que mon père derrière son allure de vieux stoïque sans sous. Je me suis toujours moquée de lui ouvertement mais il n'a jamais daigné sourciller ou me donner une claque. Tout comme ma mère.

Le jour de mes dix-huit ans humain, j'ai fait une énorme bêtise avec mes pouvoirs, vous le saurez bien assez tôt si l'occasion se montre, mais mes parents ont décidé en commun en accord de me punir. Ils me bloquèrent mes pouvoirs et m'envoyèrent dans le monde des humains pour que je comprenne enfin l'utilité de la magie mais aussi la vie sans elle.

Concrètement et si je calcule bien les temps qui a passé depuis que j'ai quitté Sokujitsu, cela doit bien faire cinquante ans que je me coltine des gens ennuyeux qui se plaignent constament de leur misérable vie, alors qu'elle est simple. Je m'égare, après cinquante ans, je peux enfin revenir dans ma ville natale qu'est Sokujitsu. Je vais enfin pouvoir retrouver la bonne boulangerie de gâteaux super bizarre de la troisième rue après la rivière ou encore l'énorme centre commercial qui détient plein de magasin dont un qui vendait plein de vieillerie..  
Aujourd'hui, premier mars, je me retrouve devant l'une des nombreuses portes des mondes qui me relit à Sokujitsu. Je l'ai fait quarante neuf fois, quarante neuf échecs. Est-ce que la cinquantième fois sera la bonne ? Je ne sais pas mais je l'espère...  J'approche mon bras du miroir présent dans ma chambre, je me sens un peu angoissée mais je dois le faire. Mon doigt frôle la froideur du miroir, légèrement déçue je soupire en baissant la tête. Une cinquantième défaites à mettre sur mon ardoise. J'ai l'air fine à croire que mes parents daignent enfin lever la punition. Je veux rentrer ! Je veux impérativement retourner chez moi ! Je veux revoir ma mère, mon père, mon petit neko souffrant hypersexualité, revoir mon demi-frère. Ils me manquent tous ! Je n'en peux plus de cette fichue solitude. Une larme perle sur ma joue pour s'échouer sur le sol en bois de ma chambre et je me sens soudainement tirer en avant, mon bras transperce le miroir. Je relève mon visage pour voir que la porte était ouverte. Je vais enfin pouvoir rentrer chez moi. Ô Sokujitsu, je reviens!